Happy Birthday my dear Nolife

Jardins des Tuileries - Juin 2009

Il y a un an, nous nous découvrions. Je n'ose pas dire : rencontrions.
Des premiers échanges qui n'en finissaient pas, impossible de se déconnecter, même si chacun de nous le devait, une urgence à découvrir le son de nos voix, et là encore, nous étions accrochés à nos paroles.
A peine avions-nous raccroché de ce premier appel téléphonique, que tu m'envoyais un sms, plein d'équivoques. Je l'ai lu et relu de nombreuses fois, me demandant s'il fallait n'y voir que le plaisir des mots, les uns à la suite des autres ou si je pouvais aussi en accepter leur signification.
Les rendez-vous virtuels ou téléphoniques étaient fréquents, nous pouvions rester des heures à discuter.
Le plaisir était alors à la recherche de points communs, à la joie de voir que nous en avions de nombreux, que nous pensions souvent pareil ou que nos divergences n'étaient pas insurmontables, qu'au contraire elles ne pouvaient que nous enrichir.
L'immense plaisir de découvrir que nous écoutions en même temps les mêmes musiques, spontanément, sans se concerter.
Les sms quoditiens qui étaient de plus en plus personnels et dont on voyait qu'ils dépassaient la simple complicité ou amitiè. Le jeu des " je t'embrasse avec adberbe " à la fin de chaque message.
Je m'amusais à préparer des listes : "follement ; diametralement ; chaudement ; grandement ..."
Nous nous racontions nos vies et nos envies de la vie.
Nous connaissions nos situations personnelles : toi avec une histoire qui mourrait, avec de moins en moins de choses partagées entre vous 2 et moi avec une histoire qui naissait juste sans savoir ni où elle irait ni comment et avec encore trop peu de choses partagées.

Puis, ton voyage de 3 semaines et ton inquiétude avant ton départ, que je ne t'oublie durant cette période.
Le plaisir de recevoir un 1er sms depuis le fond de la jungle.
Tu disais ton envie de moi, simplement.
Malgré les km, le décalage horaire et les réseaux aléatoires, nous sommes parvenus à toujours garder le contact durant ton voyage.

Enfin, ton retour. Ta surcharge de travail, la distance qui s'installe, les sms, les appels, les mails qui s'espacent, jusqu'à rester 2, 3 semaines dans un silence complet, de ta part.
Bien sur tu t'excuses de ton manque d'assiduité dans nos échanges : trop de boulot, tu cours derrière les contrats, trop d'activités, des retards qui s'accumulent ...

Pourtant, on fait le projet de se voir, de passer un week-end tous les 2, l'envie de se matérialiser est réelle, et nous savons que nous tomberons dans les bras l'un de l'autre. L'envie de nous aimer est clairement exprimée par toi d'abord, puis par moi qui finit par l'admettre.

Pourtant, il ne se passe rien : on ne concrétise pas, on repousse, on n'en parle plus.

Plus nos communications s'espacent plus les reproches de ma part grandissent : je ne comprends pas que tu puisses dire "je te téléphone dans la journée" mais que tu restes silencieux 1 semaine.

Et là, petit à petit, tout commence à se déliter entre nous : tu penses que je suis possessive et implusive, je pense que tu es velléitaire, pervers et versatile.

Aujourd'hui, exactement 1 an après notre premier contact, nous ne correspondons quasiment plus.
Tu as oublié de me fêter mon anniversaire (pourtant vu les heures que tu passes sur Facebook, impossible de ne pas voir les rappels !), mais tu attendais de pied ferme que je te fête le tien. J'ai attendu la dernière minute de la journée, hésitant jusqu'au dernier moment.

Maintenant, ton plus grand plaisir est de dire : " c'est marrant comme je constate à chaque fois un peu plus nos divergences de points de vue et d'appréciation sur à peu près tout."
Tu ne rates jamais une occasion de me prendre pour une idiote, de te moquer de ce que je te dis ou écris même si les messages sont rares.
Tu sembles recentré sur ta personne et avec le nombre de tests que tu fais sur Facebook pour "savoir qui tu es", je comprends que le temps te manque pour faire autre chose.

Je pense être devenue indifférente à ce que tu es (quoique ! pourquoi ai je pensé que cela fait 1 an aujourd'hui, alors que je ne retiens aucune date ???), à ce que tu fais. Tu as dit avoir beaucoup souffert ces derniers temps d'un manque de reconnaissance : je te trouve prétentieux et égocentrique. Je n'arrive pas à trouver les mots qui pourraient te réconforter, je m'en fous, au contraire, j'enfonce le couteau dans la plaie et fais couler un peu d'acide.

Pourtant, je reste attachée à cette rencontre car j'éprouve un réel regret : ne pas être allée au bout de nos envies. Je n'aime pas abandonner en cours de route et ne pas faire ce que j'ai dit que je ferais. Excès de persévérance, surement, mais aussi fierté à prouver que ... et que la vie n'est pas derrière un écran d'ordinateur

Comments

[Flo]

Merci Hirondelle ! Ton commentaire m'a beaucoup touchée. Et oui, tu as deviné sur le commun de la connaissance virtuelle (Mr-je-pleure-à-5000-visiteurs-sur-mon-blog). Tu es TROP forte, toi, dis donc, faudra que tu me dises ce qui t'a mis sur la puce à l'oreille ;-)
Et oui, sous mes dehors "grande gueule" et "je ne me laisse pas faire", je suis une grande sensible mais j'en suis fière ;-) et être en concurrence avec un écran d'ordi, non merci, finalement ...

[l'hirondelle]

Oui, je comprends la claque sur le museau, dis donc...J'ai le sentiment, mais peut être me trompais-je (doute sur la grammaire, là, tout à coup?;;;) qu'il s'agit d'une connaissance virtuelle commune. Quoi qu'il en soit, on s'en fout, cette histoire semble t'avoir touché suffisamment pour qu'un an après cela devienne un anniversaire. Crois moi, d'un point de vue purement atomes crochus humains, y'a mieux pour toi kekpart, à mon humble avis!!!!Un Mister Nolife, ah ben non, alors!!!!

[Flo]

Colette : non je ne censure rien ... il y a dû y avoir beug car je ne crois pas mon blog intéresse les bien penseurs !
Donc, vas y, si tu veux bien, ré écris le ;-) Merci à toi.

[Colette48]

Tiens mon commentaire a disparu, y a-t-il eu un bug ou la censure est-elle passée par là ?
:(

[Flo]

Sekhmet : normalement aussi j'évite que le virtuel ne dure trop ... mais là, il y a 500 km entre nous :-( donc le sentiment de à peine commencé mais déjà fini est assez fort ...
Pas grave, y'en aura d'autres !