Livres de plage

2 août 2009

Fuerteventura - Iles Canaries - Juillet 2009

Lorsque je pars en vacances, j'emporte avec moi quelques livres que je nomme les livres de plage.
Ce sont des livres que je ne lirais certainement pas le reste de l'année car il y en a tellement qui sont en permanence publiés et que j'ai envie de lire, que je suis obligée de trier un peu.
Ces livres là, sont ceux que je considère comme non essentiels mais plaisants à lire et surtout TELLEMENT FACILES : on peut être interrompue, distraite, s'endormir, sans que la compréhension de la lecture n'en souffre.
De plus, je les achète en édition Poche : je ne crains donc pas qu'ils soient abimés, un peu humides, cornés, avec du sable et des taches de crème solaire. Alors que les autres, je déteste qu'ils puissent être abimés : surement une des raisons pour lesquelles je n'aime pas les prêter ni les acheter d'occasion !

Donc cette année, j'avais pris pour la semaine aux Canaries, " la valse lente des tortues" de Katherine Pancol.
L'été dernier j'avais bien aimé " les yeux jaunes des crocodiles ", d'où l'envie de lire la suite.
Je ne sais pas si cela vient du fait que j'étais mal lunée ou si ce livre est moins intéressant que le 1er, mais j'ai été à 2 doigts de laisser tomber ! Ce qui a du m'arriver moins de 5 fois dans ma vie !

D'abord, il y a des longueurs dont on se passerait bien : à se demander si elle n'a pas un contrat à la page imprimée ! Elle fait des détours qui n'ont rien à voir avec les histoires qu'elle raconte et qui m'ont bien énervée (et s'énerver en vacances, sur une plage, ce n''est pas bon pour le teint).
Exemple : elle fait une page sur une usine qui fabrique des chaussettes, située en Alsace et son patron, jusqu'à citer leur nom (elle n'a rien inventé ou transformé : c'est le vrai nom de l'entreprise et le vrai nom de son proprio). Bien sur, cela ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe, mais presque : qui offre des chaussettes à un mec qu'il veut séduire ??? Même moi je ne le fais pas alors que la chaussette, ça me connait un max ;-) (les curieux poseront la question de pourquoi je dis ça).
Et pas besoin de raconter pourquoi cet homme est très bien !!!
Il se trouve que je connais bien ce fabricant et ce qu'il fait pour sauver son entreprise, ce qu'elle dit est tout à fait vrai, là n'est pas le problème, je trouve simplement que cela n'a rien à voir avec le livre ! Il y a une page sur ce sujet et elle n'en parle plus après, il n'intervient pas, n'a aucun rôle dans l'histoire ...
Bref, j'ai eu le sentiment que c'était du remplissage et aussi comme pour nous dire "vous avez vu chers lecteurs comme je suis une romancière sérieuse qui bosse ce qu'elle dit dans ses livres ". Limite étalage de confiture !
Autant dans le 1er livre, les digressions sur le XII° siècle étaient intéressantes et justifiées par rapport aux personnages, autant dans le 2nd livre, la plupart des digressions sont "hors sujet".

Le second point qui m'a aussi bien "gavée" ce sont toutes les citations de marques ! Est elle sponsorisée ? Incroyable ! Je pense que cela n'apporte rien à la qualité de l'histoire, de préciser que tel personnage va faire ses courses dans tel magasin (non, non, je ne céderai pas moi aussi à la publicité déguisée et je ne citerai aucun nom précis, enfin, je vais essayer ...), ou que tel autre à acheté un sac chez X ou Y avenue Montaigne ... On s'en fout, ça n'apporte rien au récit !
J'ai pensé à cette histoire de sponsoring car une seule fois elle invente des noms de marques, (pour des chips entre autre, ben oui, se faire payer par des chips c'est moins classe que par Héchon ou Faudiard), alors que dans tout le reste du livre elle ne rate pas une occasion de citer une marque qui existe vraiment, sans faire semblant de la transformer. Si elle faisait cela que rarement, je pense que j'aurai supporté mais là, c'est systématique !

En plus, le bouquin est tellement gros (750 pages !) que je n'ai pas pu en lire d'autres ...

Pour la prochaine quinzaine de vacances fin août (oui, oui, je pars de nouveau en vacances fin août !), je compte prendre : Carmen Posadas (Petites Infamies) et un Donald Westlake.
Je suis certaine que je ne serais pas déçue.

Fuerteventura - Iles Canaries - Juillet 2009