Tatouages

Quai Conti - Paris - Juin 2009

Les arbres, le long des berges étaient tous tatoués !
C'était très beau, même si je ne suis pas sure que cela leur fasse du bien.

Pourquoi éprouver le besoin de laisser une trace de son nom, de son amour, des pour toujours, ou même d'une certaine haine (il y avait bien aussi des messages de haine !) ?
La peur d'oublier, de s'oublier ? Pour se persuader que cela existe bien, cet amour, cette haine, cette personne ?

Plus loin, il y avait aussi un pont sous lequel vivent des sans abris (pas osé dire clochard, je deviens hypocrite !), dans le noir, avec la menace des crues de la seine, dans les odeurs insoutenables d'urine.
Et eux, vont ils aussi écrire sur les arbres pour dire qu'ils ont existé ?

Comments

[Colette48]

J'ai mal pour ces arbres, même si ces stigmates sont beaux à regarder
j'avoue n'avoir jamais compris que l'on veuille laisser une telle trace, il y a bien d'autres moyens de passer à la postérité plutôt que d'être un vandale
pour ce qui est des clochards, je pense comme hirondelle, ils ont autre chose à penser...

[l'hirondelle]

Aïe...
Va savoir si les peintures rupestres n'étaient pas déjà des "Nini aime Chonchon". Quand j'étais petite, on disait "le nom des fous est écrit partout". Quand aux clochards, je pense qu'ils sont trop dans les besoins primaires quotidiens à satisfaire (manger, avoir chaud)pour penser laisser une trace d'eux. A vérifier auprès des intéressés.

[Flo]

En effet ! Leur force doit être grande pour continuer à pousser.
Le plus incroyable : tous les arbres sur ce quai étaient ainsi gravés, même ceux qui viennent d'être plantés ...

[Calusarus]

Avec de tels stigmates, il faut vraiment du courage à cet arbre pour vivre