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20 juin 2009

Le train en provenance de ... arrive en gare de ...

IMG_0887
Gare d'Anvers - Belgique - mai 2009

Ce vendredi soir cela fait 2 mois qu'il est parti en déplacement.
Ils ont convenu qu'elle irait le cherchait à la gare, qu'elle l'attendrait au bout du quai, puis finalement à sa descente du wagon.
Elle fait ce même chemin tous les jours en revenant de travailler : depuis quelques semaines elle se plait à imaginer ce trajet lorsqu'il sera à ses côtés, dans la voiture, ce qu'ils se diront, s'ils se tiendront la main, les regards du coin de l'œil ...

Le train entre en gare dans un bruit assourdissant et une odeur de métal brulé. Ce côté obsolète des odeurs et du bruit, l'enchantent.

Les passagers descendent les uns après les autres du wagon. Elle ne le voit pas encore, même pas au travers des vitres. Pourtant le dernier sms échangé confirmait bien qu'il avait pu avoir ce train là, qu'il avait dû courir pour ne pas le rater et ainsi gagner 2 heures ensemble.
Elle vérifie le numéro de la voiture sur son portable.
Puis relève la tête.
Et le voit enfin, devant elle. Il est descendu pendant qu'elle cherchait les infos, il s'amuse de son étonnement.

L'enlacement dure longtemps, ils ne peuvent se détacher des bras de l'un et de l'autre, l'attraction résultant de leur manque physique mais aussi du plaisir de la redécouverte de la douceur de l'autre, de ses odeurs, de la symbiose de leur peau.

Ces 2 mois n'ont pas effacé leur attirance. Mais plus surement ils l'ont renforcée.

Les passants sourient de les voir ainsi, lui n'ayant pas lâché ses bagages, elle tanguant sur ses talons.
Ils parviennent à se détacher et remontent le quai, en se tenant la main, s'embrassant tous les pas.

Le retour dans la voiture est silencieux, mais intense. Il a posé sa main dans son cou pendant qu'elle conduit, elle a posé sa main sur sa cuisse et malgré l'épaisseur du jean, elle sent la chaleur de sa peau.
Ils s'embrassent à chaque feux rouge, ne parvenant pas à détacher ni leurs regards, ni leurs lèvres.
Rien de tout ce qu'elle a imaginé toutes ces semaines, ne se produit. Elle pensait qu'ils auraient tant à se dire, qu'ils se raconteraient leurs journées pendant cette absence trop longue.
Non, leur plaisir est dans ce silence.

Ils arrivent chez elle. Même les secondes dans l'ascenseur sont différentes de son imagination : ils restent simplement enlacés, presque un peu gênés de ne pas trouver les mots, qu'ils n'ont
d'habitude aucun mal à formuler.
Les premiers instants dans son appartement sont aussi silencieux, un peu empruntés, ils ne retrouvent pas leurs marques, et savent plus de quoi ils ont le plus envie. Savourer ses instants de retrouvailles doucement, lentement, silencieusement ou au contraire laisser exploser leur joie d'être ensemble, se laisser explorer par les regards, les mains, la bouche de l'autre.
Pour rompre cette gêne, elle propose de boire un verre de vin rouge, leur vin préféré qu'elle a pensé acheter hier soir en rentrant du travail.
A peine la première gorgée bue, que de nouveau ils s'enlacent.

Ils viennent de se réveiller sans plus savoir quel jour ils sont.   
La bouteille vide au pied du lit, les 2 verres vides eux aussi, le plateau avec les restes du pique nique improvisé dans la chambre témoignent qu'ils ont aussi pris le temps et le plaisir de se restaurer de nourritures plus terrestres.
Elle allument la radio : dimanche, 22 heures.


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Commentaires
C
L'amour peut se passer de paroles, tout est dans le regard, le plaisir de se redécouvrir, d'être à nouveau ensemble<br /> puisse cet amour durer longtemps encore
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